On n’arrête pas le progrès !

9 affiches à télécharger en haute définition ici > https://docs.google.com/file/d/0B1d7eM1QKbIDZkxsWmtnZDJ0Zms/edit

 

Parce que nous en sommes…

Mariage, mariage : ruche-folle

Le mariage pour tou-tes reconnaîtra aux homos le droit de fonder une famille respectable de bons citoyens, sur le même modèle que les hétéros. Nous voulons avoir le droit au mariage, même si c’est pour ne pas s’en servir.

Se marier c’est quoi ?

Intégrer une institution symbolique forte, sacrée pour certain-es.

Un lieu d’enfermement, de travail pour les femmes.

Créer une solidarité économique privilégiée entre conjoint-es et descendant-es.

Officialiser une vie commune aux yeux de l’État.

Avoir un statut juridique protecteur.

Théoriquement ça donne une citoyenneté première classe. Concrètement, ça parle de vie, de mort, de papiers, de sous, de place dans la société, de qui on aime, de comment on baise et comment on gère tout ça.

Les homophobes disent des choses toujours plus violentes, stupides et dangereuses depuis des semaines. Plusieurs manifs anti-mariage ont vu des violences contre des LGBT et des féministes qui protestaient. La propagande homophobe déferle et fait des dommages dans les média et dans les vies des personnes concernées. Au choix, on nous prend pour des mineur-es, des autres bizarres ou des non-humain-es.

On nous prend pour des mineur-es : on ferait un caprice quand on veut élever un enfant, parce qu’on n’en serait pas capable, on pourrait les traumatiser. On ne serait pas digne de transmettre des héritages dans les mêmes conditions que les familles traditionnelles, comme si on ne pouvait pas gérer notre mémoire et notre argent. Puis, ce qu’on veut ce serait stupide, nos revendications ne seraient pas légitimes. Pourtant, nous trans, gouines, pédés sommes des êtres majeurs, responsables de nos vies et de nos choix.

On nous traite comme des Autres : c’est une spécialité de l’égalité à la façon-révolution-française. On est tous égaux mais avec des restrictions parce qu’on est gouines, pédés, trans, féministes, parfois pas blanc-hes, des fois handicapé-es.

Finalement, on se trouve repoussé-es en marge de l’humanité. Nous entendons dire que l’humanité, c’est l’hétérosexualité. Puis, les homophobes nous disent que nous n’avons pas choisi notre homosexualité, que nous la subissons, telle une maladie, une tare. À ce titre nous sommes sujets au rejet, à la compassion ou à la tolérance. Nous sommes ramené-es à un état d’incapacité face à des hétéros qui seraient pleinement humains et totalement capables.

Alors à ces homophobes on répond que nous avons choisi d’être homos, en tout cas nous avons choisi de le vivre bien et d’en être fier-es et épanoui-es. Tout le monde sait ce que c’est que l’hétérosexualité et il n’y a de raison de s’la raconter ! Nous n’avons aucune raison de vouloir vous ressembler ! C’est nous qui devrions vous tolérer.

Nous savons très bien que les homophobes n’ont jamais été capables de gérer les méfaits de leur modèle hétéro-traditionnel-patriarcal : les millions de femmes battues et tuées par leurs maris, les millions d’inceste, la maltraitance sur les enfants. Mentir aux enfants, c’est leur dire que la famille c’est sacré, puis quelques années plus tard les jeter à la rue ou les maintenir à bonne distance lorsqu’ils sont pédés, trans, gouines ou autres non-conformes. Alors, les hétéros, qu’ils s’occupent de résoudre leurs problèmes, plutôt que d’attaquer d’autres formes d’organisation collective et de les rendre illégitimes.

Aux pro mariage et au PS nous voulons dire :

Le modèle hétéro ne nous fait pas mouiller ! Cette loi est une arnaque. Le déferlement d’homophobie qu’occasionne le débat autour du mariage et de l’adoption nous oblige à nous impliquer pour un projet de loi qui ne correspond pas à nos priorités de luttes. Nous nous retrouvons projeté-es en avant, alors que cette loi ne changera probablement pas beaucoup nos vies quotidiennes.

Du changement à la mode socialiste, c’est un peu les électrodes sans l’électricité. Les socialistes se croient ouverts et progressistes, mais au vu de leurs déclarations publiques, ils se révèlent réacs et manipulateurs. La proportion que prend ce débat est hallucinante. On ne veut pas servir de caution à la politique civilisatrice du PS, et en général des pays occidentaux.

On veut nous fait croire que les droits assurent notre égalité, que l’État protège notre liberté et les frontières notre sécurité. Légiférer sur nos existences ne nous intéresse pas, les possibles ne doivent être décidés ni par l’État, ni par le capitalisme.

Nous voulons inventer des formes d’alliances alternatives au modèle familial traditionnel ou homoparental, afin de garantir et développer nos formes de solidarités.

Par exemple, les solidarités financières envisagées uniquement au sein de couples ou de familles ne nous conviennent pas. « Cette morale ne nous convient pas. L’héritage avec nous c’est foutu, y’en a plus ! » Nous imaginons d’autres manière de répartir notre argent et de transmettre nos biens, au sein de réseaux de solidarités. Nos vies ont à perdre d’être régentées par un État. Pour qu’elles soient celles que nous désirons, nous tentons de contourner, de chercher des failles. Nos vies sont plus folles, plus collectives : on tente de travailler le moins possible, de récupérer le plus possible, les clés de nos maisons sont sous le paillasson, les repas sont partagés, mais quand on sort dans la rue on est trop souvent maté-es. Ça nous donne envie de nous marier à quatre, d’adopter nos ami-es, d’avoir six référent-es pour nos enfants…

Nos formes d’organisation affinitaire dérangent. Elles sont perçues comme illégitimes, inexistantes, voire dangereuses. Finalement depuis Ménie Grégoire (« l’homosexualité ce douloureux problème », 1971), la société n’a pas beaucoup changé, les homosexuels sont toujours une menace !

Pour des alliances sans conditions, sous toutes les formes possibles.

Le pdf: tract15Dec

Manif pour tous : les chiffres parlent

un texte pour en faire un tract, ou en extraire des slogans

Manif pour tous : les chiffres parlent

Communiqué de presse – 13 janvier 2013 – Les Flamands Roses

Contre l’homophobie et l’hypocrisie ! Les chiffres révèlent le visage de la famille hétérosexuelle.

Aujourd’hui, ont manifesté dans les rues de Paris des milliers de personnes contre le mariage pour les couples de même sexe. Ces mêmes personnes veulent nous montrer et nous imposer un certain modèle de la famille et de la société selon lequel, entre autres, un homme serait fait pour être avec une femme, un enfant aurait besoin d’un papa ET d’une maman, l’acte sexuel servirait uniquement à procréer.

Nous avons beaucoup de choses à dire concernant l’égalité des droits, mais nous choisissons aujourd’hui de dénoncer l’hypocrisie de cette mobilisation nationale en communiquant quelques chiffres concernant les manifestantEs.

Les manifestantEs sont contentEs d’être nombreuSEx et de représenter les familles, sous-entendu les « vraies » familles c’est-à-dire les familles hétérosexuelles. Voici donc ce que les statistiques disponibles sur les divorces, les violences conjugales, la pédocriminalité et les suicides permettent de calculer :

Parmi les manifestantEs de la « manif pour tous » de ce dimanche 13 janvier, il y avait :

- Entre 70 600 et 166 000 personnes divorcées ou ayant divorcé (46,2 divorces pour 100 mariages, INED 2010).

- Entre 11 400 et 27 000 femmes victimes de violences conjugales depuis les 12 derniers mois (1 femme sur 10 victime de violences conjugales depuis les 12 derniers mois, ENVEFF 2000). C’est pourquoi nous posons la question :

Combien de conjoints violents parmi les manifestantEs ?

- Entre 1100 et 2600 femmes ayant avorté en 2012 (Taux annuel d’IVG : 14,7 femmes sur 1000, INED 2010. Selon l’INSEE, 38,9% des IVG sont effectuées par la tranche d’âge 15-24ans).

- Entre 4700 et 11 200 filles et entre 3800 et 9000 garçons qui seront victimes d’abus sexuels avant leur 15 ans (1 fille sur 8 et 1 garçon sur 10 sont victimes d’abus sexuels avant 15 ans, ODAS 2001. Parmi ces enfants, 22 % ont moins de six ans ; dans quatre cas sur dix, l’enfant est victime d’agressions répétées. Les filles sont plus souvent victimes de maltraitance que les garçons , elles représentent près de 60 % des cas, et subissent un plus grand nombre d’abus sexuels. Dans la très grande majorité des cas, l’auteur des violences sexuelles est un membre de la famille, et parmi ses situations, il s’agit le plus souvent du père de l’enfant. D’après l’INSEE, 1,8% d’enfants de 0 à 20 ans bénéficient de l’aide sociale à l’enfance ou de mesures de protection de l’enfant (placement ou mesure éducative).

- Entre 2600 et 6300 enfants deviendront des personnes homosexuelles (3,5 % d’homosexuelLEs en France, IFOP 2011). Parmi eux, on peut estimer qu’entre 200 et 700 effectueront une tentative de suicide en raison de leur orientation sexuelle. L’INPES estime que 10,8 % des personnes LGBT commettent une tentative de suicide. 32 % des hommes homosexuels de moins de 20 ans ont déjà tenté de se suicider, contre 5 % des hommes du même âge dans la population générale. L’INSERM estime que les jeunes LGBT ont 13 fois plus de risque de faire une tentative de suicide que les jeunes hétérosxuelLEs).

Nous devons protéger les enfants contre la famille hétérosexiste !

 

http://lesflamandsroses.com/article.php3?id_article=244

 

voir le tract en pdf (et le télécharger) : clic ! tract 17 nov-toulouse

NOUS EXIGEONS UN MORATOIRE SUR LA FAMILLE HETEROSEXUELLE (ET PATRIARCALE) !

NON, IL NE FAUT PAS MENTIR AUX ENFANTS !!!

Quelques chiffres sur la Merveilleuse Famille Hétérosexuelle Française :

  • les cas d’inceste constituent 20% des procès d’assises, 75% des situations d’agressions sexuelles sur enfants et plus de 57% des viols sur mineur. (Étude HAS Haute Autorité de Santé, 2009) Lire la suite

des idées de slogans, mais y’en a plein d’autres (faire des mini-tracts avec slogan à jeter pdt la manif):

« Si ton enfant était homo, tu le rejeterais ?
« L’homosexualité ne se soigne pas.
« Nous sommes nés de parents hétéros.
« On ne naît pas hétéro, on le devient. Ou pas.
« Marie, première lesbienne inséminée artificiellement.
« Jésus avait 2 papas
… +

et en citant V. Despentes :

« Juste, sans homophobie: les gouines et les pédés ne font pas vraiment partie de l’humanité »
« L’humanité, certains d’entre nous en font moins partie que d’autres. »
« Dans ce débat, personne n’est homophobe. Ils sont juste contre l’égalité des droits. »
« On sait que les hétérosexuelLEs divorcent plus facilement qu’ils changent de voiture. On sait que l’adultère y est un sport courant. »
« Mais pourquoi tant de souplesse morale quand ce sont les hétéros qui se torchent le cul avec le serment de mariage et cette rigidité indignée quand il s’agit des homosexuelLEs? »
« Dans l’état où on le trouve, le mariage, ce qui est exceptionnel c’est qu’on accepte de s’en servir. »
« J’ai l’impression qu’en tombant amoureuse d’une fille, j’ai perdu la moitié de ma citoyenneté. »
« Je paie les mêmes impôts qu’un humain hétéro, j’ai les mêmes devoirs, je veux les mêmes droits. »
« Je veux que l’état sache que je suis humaine au même titre que les autres. même sans bite dans le cul. même si je ne fournis pas de gamin à mon pays. »
« J’ai envie de vivre dans un pays où on laisse pas les jospin faire le tri de qui accède à l’humanité et qui doit rester dans la honte. »
« Quand les dirigeants déclarent une guerre, ils se foutent de savoir qu’ils préparent une génération d’orphelins de père. »
 » Arrêtez de vous raconter des histoires comme quoi l’hétérosexualité à l’occidentale est la seule façon de vivre ensemble, que c’est la seule façon de faire partie de l’humanité. »
« Personne n’a envie de prendre modèle sur vous. »
« Dormir sur un carton et ne pas savoir où aller pisser n’est pas un choix de vie, c’est une terreur politique, je m’étonne de ce que le mariage vous obnubile autant que ce soit chez jospin ou au vatican alors que la misère vous paraît à ce point supportable. »